Information et ressources relatives à l’influenza aviaire

L’épidémie actuelle de grippe aviaire (GA) est la plus importante jamais observée au Canada et le lourd tribut qu’elle a fait payer aux oiseaux et aux humains est immense. Dans chaque province touchée, les producteurs et le personnel de l’industrie se sont mobilisés pour gérer la réponse à la maladie, ajoutant cette tâche à leur « emploi du temps » déjà bien rempli. Le dévouement et les efforts de toutes les personnes concernées ont été remarquables, appréciés et primordiaux pour maintenir le fonctionnement de l’ensemble du secteur avicole canadien.

Cette situation peut s’avérer extrêmement stressante pour tous les acteurs de l’industrie, que la grippe aviaire soit présente ou non sur leur ferme ou dans leur région. De nombreuses ressources sont mises à disposition pour du soutien en santé mentale. Il est important de prendre soin de votre santé et d’utiliser les ressources appropriées au besoin.

La grippe aviaire se propage principalement le long des voies de migration des oiseaux sauvages et le virus semble se répandre plus efficacement que jamais par les oiseaux migratoires. En voyageant via ces voies migratoires, la grippe aviaire s’est propager partout sur le globe.

La biosécurité est la meilleure défense

La meilleure protection contre la grippe aviaire et les autres pathogènes est, comme toujours, la biosécurité :

  • La vigilance est de mise et l’application de bonnes mesures de biosécurité sur les fermes, respectées chaque jour, est importante pour protéger non seulement nos troupeaux, mais aussi ceux des fermes voisines.
  • Minimisez le contact direct entre les élevages avicoles et empêchez le contact avec les oiseaux sauvages.
  • Évitez les entrées du personnel non essentiel dans les locaux et les poulaillers de votre ferme.
  • Changez de chaussures lorsque vous entrez dans la zone d’accès restreint et empêchez le port de vêtements et d’équipements contaminés dans les zones de production. Voir cette vidéo pour plus d’informations ou cette fiche d’information
  • Surveillez de près la santé des troupeaux, y compris la mortalité, la consommation d’aliments et d’eau et le comportement anormal des oiseaux.
  • Consultez immédiatement votre vétérinaire en cas de mortalité inexpliquée ou de maladie du troupeau; soumettez les décès inexpliqués aux fins de test.
  • Ne manipulez jamais d’oiseaux sauvages morts. Signalez vos observations d’oiseaux sauvages morts au Réseau canadien pour la santé de la faune, cwhc-rcsf.ca.
  • Respectez les exigences du Programme de la salubrité des aliments à la ferme en matière de biosécurité.

 

Signes cliniques de l’influenza aviaire

L’influenza aviaire (IA) est une infection virale contagieuse qui peut toucher plusieurs espèces de volailles, notamment les poulets et les dindons, ainsi que des oiseaux de compagnie et des oiseaux sauvages. Les virus de l’IA peuvent être classés en deux catégories – faiblement pathogènes (IAFP) et hautement pathogènes (IAHP) – selon la gravité de la maladie provoquée chez la volaille. Les virus IAHP provoquent habituellement une maladie grave et même la mort, alors que les virus IAFP n’entraînent habituellement que peu ou pas de signes cliniques. La plupart des virus de l’IA sont faiblement pathogènes; certains sous-types sont toutefois capables de devenir hautement pathogènes1.

Les oiseaux porteurs de l’IA présentent divers signes cliniques qui peuvent affecter les systèmes respiratoire, digestif, reproducteur, ou nerveux.

Les signes cliniques d’IA faiblement pathogène (IAFP) sont typiquement bénins et incluent :

  • baisse de la consommation d’aliments;
  • entassement, dépression, yeux clos;
  • problèmes respiratoires (toux et éternuements);
  • baisse de la ponte.

Les signes cliniques d’IA hautement pathogène (IAHP) incluent :

  • taux soudainement élevé de mortalité;
  • dépression marquée et plumes ébouriffées;
  • baisse de la consommation d’aliments;
  • soif excessive;
  • une baisse ou arrêt de la ponte;
  • détresse respiratoire légère à sévère (y compris toux, éternuements et larmoiements excessifs);
  • œdèmes à la caroncule et à la crête et diarrhée aqueuse verdâtre;
  • les problèmes neurologiques, peu fréquents chez la volaille, comprennent notamment un manque de coordination et l’incapacité à marcher et à se tenir debout.

Les producteurs doivent connaître l’état de santé de leurs troupeaux et consulter leur vétérinaire si une activité anormale, des signes cliniques ou d’autres problèmes surviennent.

 

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur les mesures à prendre si vous soupçonnez la présence de grippe aviaire dans votre élevage, veuillez consulter cette page: Guide des démarches et des protocoles à suivre lorsque des cas de grippe aviaire sont détectés

 

Voies migratoires de la sauvagine en Amérique du Nord

Il est prouvé que la migration nord-sud des oiseaux en Amérique du Nord dans ces corridors migratoires géographiques joue un rôle important dans la structure génétique des populations des virus de l’influenza aviaire2. Les voies de migration se chevauchent, permettant ainsi la transmission de l’IA partout sur le continent.

La transmission de l’IA des oiseaux sauvages aux troupeaux commerciaux rappelle aux producteurs de demeurer extrêmement vigilants au cours de la saison migratoire.

Image de Ducks Unlimited. www.ducks.org.

 

L’IA n’est pas un risque pour la salubrité des aliments

Il n’existe aucune preuve que le virus de l’influenza aviaire peut être transmis aux humains par la consommation d’aliments, plus précisément de volaille ou d’œufs3,4. Il faut suivre les précautions habituelles lors de la manipulation ou de la consommation de produits de volaille : Se laver les mains et nettoyer les surfaces fréquemment, séparer la volaille crue des autres aliments, cuire jusqu’à une température interne sécuritaire et réfrigérer les restes de table dans les deux heures.

Lien vers des ressources utiles :

Inventaire des cas d’IA au Canada

Plan spécifiquement lié aux risques concernant l’influenza aviaire à déclaration obligatoire

Mesures à prendre si vous soupçonnez la présence de maladie infectieuse dans votre troupeau

Nouvelles internationales et données de surveillance des oiseaux sauvages du Réseau canadien pour la santé de la faune

Mises à jour hebdomadaires sur l’influenza aviaire de l’Organisation mondiale de la santé

 

Références

  1. Agence canadienne d’inspection des aliments. 2013. Aperçu des méthodes de prévention, de préparation et d’intervention en matière d’influenza aviaire. Disponible en ligne : https://bit.ly/3nRzXwz
  2. Fourment et coll., 2017. The impact of migratory flyways on the spread of avian influenza virus in North America. BMC Evolutionary Biology, 17: 118. Disponible en ligne : https://bmcecolevol.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12862-017-0965-4
  3. Santé Canada. 2006. Grippe aviaire et la volaille. Disponible en ligne : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/salubrite-aliments/grippe-aviaire-volaille.html
  4. European Food Safety Authority. 2021. Grippe aviaire. Disponible en ligne : https://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/avian-influenza
  5. Agence canadienne d’inspection des aliments. 2015. Influenza aviaire (IA) – Ce à quoi vous attendre si vos animaux sont infectés. Disponible en ligne : https://bit.ly/3fVNbnK