Les Producteurs de poulet du Canada Search
  • Nos producteurs
  • Soins aux animaux
  • Salubrité des aliments à la ferme
  • Recherche
  • L’économie
  • À propos de nous
  • Notre personnel
  • Médias
  • Ressources
  • Carrières
  • Contactez-nous
  • Relations gouvernementales
  • Votre office provincial
  • Mise à jour du marché
English
Les Producteurs de poulet du Canada
  • Nos producteurs
  • Soins aux animaux
  • Salubrité des aliments à la ferme
  • Recherche
  • L’économie
Search

Naviguer en période d’incertitude : Réforme de l’OMC, tensions commerciales et préparatifs en vue de la CM14

Juin 2, 2025

Alors que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se prépare à sa 14e Conférence ministérielle (CM14), qui se tiendra à Yaoundé, au Cameroun, du 26 au 29 mars 2026, les dynamiques du commerce mondial évoluent rapidement. Les prochains mois seront déterminants pour les négociations portant sur l’agriculture, la réforme du mécanisme de règlement des différends et des changements structurels plus larges de l’OMC, le tout dans un contexte de tensions commerciales croissantes, alimentées en grande partie par les mesures tarifaires unilatérales des États-Unis.

Reprise des négociations sur l’agriculture dans un contexte de préoccupations mondiales en matière de sécurité alimentaire

Le Comité de l’agriculture en session extraordinaire (CoASS) s’est réuni de nouveau sous la présidence d’Ali Sarfraz Hussain, ambassadeur du Pakistan. Dans son discours d’ouverture en avril 2025, M. Hussain a souligné l’importance d’objectifs pragmatiques et réalisables en vue de la 14ᵉ Conférence ministérielle (CM14). Les délégués se sont entendus pour concentrer les discussions sur des aspects techniques en vue de rédiger des modalités couvrant l’ensemble des enjeux agricoles, avec une séance de bilan prévue d’ici la fin septembre ou le début octobre.

Des groupes comme le Groupe de Cairns et le Groupe africain collaborent à l’élaboration de lignes directrices qui pourraient servir de base aux négociations. Le Nigéria, au nom du Groupe africain, a appelé à un engagement politique fort pour maintenir l’élan durant et après la CM14. L’UE soutient la reprise des négociations en s’appuyant sur les projets de textes antérieurs et la proposition brésilienne. Les États-Unis exigent des réformes visant à réduire le soutien intérieur et les disparités d’accès aux marchés des grandes économies, en ciblant explicitement la Chine. Le Canada, prudent face à des réformes ambitieuses, prône un renouvellement de l’engagement envers les règles de l’OMC pour protéger la sécurité alimentaire et la stabilité des marchés.

Réforme de l’OMC : Construire un élan politique

Lors des réunions du printemps de la Banque mondiale et du FMI, la directrice générale de l’OMC, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, a rappelé l’urgence de réformer l’organisation. Elle a souligné plusieurs défis majeurs, notamment le processus décisionnel fondé sur le consensus, les mécanismes de règlement des différends, les subventions commerciales, et la désignation controversée du statut de pays en développement.

L’administration Trump, motivée par des préoccupations stratégiques liées à l’influence économique croissante de la Chine, se dit favorable à une réforme, sans toutefois avoir proposé de solutions concrètes. Les États-Unis bloquent notamment la nomination de nouveaux membres à l’Organe d’appel de l’OMC, paralysant ainsi le mécanisme de règlement des différends. Plusieurs membres appellent à un processus décisionnel plus souple afin de surmonter les blocages, en particulier les oppositions fréquentes de l’Inde invoquant le besoin de consensus.

La réforme du traitement spécial et différencié (TSD) demeure particulièrement sensible. Des pays comme la Chine, l’Inde et le Brésil conservent leur statut de pays en développement, ce qui leur confère des avantages conçus pour les économies moins avancées, d’où les appels répétés des États-Unis et de leurs alliés à établir des critères d’« admissibilité graduelle ».

Tensions commerciales et « droits de douane réciproques »

En avril 2025, le président Trump a annoncé des « droits de douane réciproques » majeurs visant plus de 50 pays, dans le but de corriger les déséquilibres commerciaux. Ces droits de douane établissent un taux de base de 10 %, certains pays étant soumis à des droits beaucoup plus élevés en fonction de leur excédent commercial par rapport à leurs exportations. La mesure a notamment exclu le Canada et le Mexique, bien que le Canada reste dans le collimateur de la nouvelle administration américaine, en particulier en raison de ses droits de douane sur les produits laitiers.

La Suisse, malgré ses faibles droits de douane sur les importations américaines, fait face à un droit de 31 %, tandis que le Japon et plusieurs économies asiatiques subissent des hausses importantes, alimentant les craintes d’une guerre commerciale mondiale. La Chine a répliqué en appliquant un droit de 34 % sur les produits américains, tandis que l’UE a annoncé des mesures de rétorsion.

Négociations commerciales stratégiques et dynamiques régionales

Les États-Unis mènent des négociations commerciales parallèles avec plusieurs partenaires, incluant des accords bilatéraux avec la Chine et l’Inde, une possible extension du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) regroupant l’Europe et l’Amérique du Nord, la renégociation de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) et des discussions avec les pays du Mercosur. Ces efforts témoignent d’un recentrage plus large vers des accords régionaux et plurilatéraux, surtout face aux défis du multilatéralisme à l’OMC.

De nombreux pays diversifient leurs partenariats commerciaux et explorent des accords plurilatéraux ouverts dans le cadre des règles de l’OMC, pouvant exclure les États-Unis tant que ceux-ci ne réaffirment pas leur engagement au respect des règles. Parallèlement, les liens commerciaux dans la région Asie-Pacifique se renforcent, sous l’impulsion de la diplomatie active de la Chine auprès des pays d’Asie du Sud-Est.

Perspectives à venir : Préparatifs pour la MC14 et au-delà

À l’approche de la MC14, les membres sont confrontés à des choix complexes. L’agriculture demeure un enjeu majeur à l’ordre du jour, porté par les préoccupations croissantes en matière de sécurité alimentaire, avec une priorité accordée à des résultats concrets et réalisables. Les discussions sur la réforme de l’OMC, portant sur le règlement des différends, la prise de décision et le traitement spécial et différencié (TSD), exigeront du courage politique et des compromis.

Les prochains mois seront déterminants pour façonner l’avenir du système commercial multilatéral. La pertinence future de l’OMC dans un contexte économique mondial en évolution dépendra de la capacité des membres à surmonter les tendances protectionnistes et à s’accorder sur les réformes nécessaires.

Impact sur le système de gestion de l’offre au Canada

Le système de gestion de l’offre canadien pourrait subir des pressions dans le contexte des tensions commerciales mondiales et des réformes de l’OMC. Les États-Unis continuent de cibler le secteur laitier canadien, l’accusant de droits de douane injustement élevés sur les produits américains, ce qui pourrait faire de la gestion de l’offre un point central lors des prochaines renégociations de l’ACEUM. Le Canada est confronté à des risques provenant de plusieurs négociations commerciales menées en parallèle — bilatérales, régionales et plurilatérales — susceptibles d’entraîner des discussions sur des concessions dans ses secteurs régis par la gestion de l’offre.

Les réformes proposées à l’OMC, qui visent à restreindre la prise de décisions par consensus, pourraient aussi compromettre la capacité du Canada à s’opposer à des accords défavorables mettant en péril la gestion de l’offre. De plus, l’intégration des accords plurilatéraux dans le cadre réglementaire de l’OMC pourrait accélérer le rythme des négociations. Confronté à ces défis, le Canada doit adopter une stratégie réfléchie dans les négociations et construire des alliances solides afin de protéger son cadre agricole, en équilibrant les pressions internationales avec une défense renforcée du soutien national à la gestion de l’offre.

Les Producteurs de poulet du Canada
Nos producteursSoins aux animauxSalubrité des aliments à la fermeDurabilitéL’économie
À propos de nousContactez-nousNotre personnelRelations gouvernementales
CarrièresVotre office provincialMédiasRessources
  • English
  • Politiques de confidentialité
  • Conditions de service
  • Visitez poulet.ca
  • Parlons Poulet
©2025 Producteurs de poulet du Canada. Tous droits réservés.