
En octobre 2024, nous sommes entrés dans la sixième vague de l’épidémie de grippe aviaire au Canada. Voici quelques statistiques sommaires sur cette sixième vague, en date du 21 mars 2025 :
Un aperçu de la situation et des détails sur les cas sont disponibles sur le site Web du Système canadien de surveillance de la santé animale.
Le Canada a maintenant traversé trois années et six « saisons » distinctes d’épidémies dans diverses régions du pays. Le pays continue de gérer la menace d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), mais il importe de noter que l’on a beaucoup appris sur la façon de réagir à la maladie. Les relations développées entre l’industrie et le gouvernement lors des éclosions ainsi que l’affinement des protocoles d’intervention grâce aux groupes de travail conjoints ont permis une intervention plus efficace, plus souple et plus rapide.
Les éleveurs de tout le pays ont évalué et amélioré la biosécurité afin de protéger à la fois leurs troupeaux et ceux de leurs voisins et ces efforts sont reconnus par l’industrie et le gouvernement.
Les Producteurs de poulet du Canada (PPC) rencontrent régulièrement l’ACIA pour élaborer une politique sur la grippe aviaire et collaborent avec les offices provinciaux de commercialisation du poulet et la Coalition nationale du secteur avicole pour prévenir et l’atténuer les répercussions de l’intervention.
Migration printanière
Un petit nombre de cas ont été détectés tout au long du présent hiver, ce qui indique que le virus circule toujours dans l’environnement. La carte de migration en temps réel aux États-Unis montre que les oiseaux sauvages migrent activement vers le nord, au Canada. La migration printanière représente une autre période de risque accru et une autre excellente occasion d’évaluer les pratiques et la mise en œuvre de la biosécurité.
Si ce n’est pas déjà le cas, envisagez d’installer une barrière physique pour faciliter le changement de bottes avant d’accéder à la zone d’accès restreint du poulailler.
Vaccination : une question complexe
La vaccination n’est pas une question simple. Elle comporte des obstacles opérationnels et économiques majeurs ainsi que des enjeux politiques qui doivent être pris en compte.
Les PPC sont membres du Groupe de travail sur la vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène du Canada, qui examine des options de vaccination pour le pays. Parmi les activités menées à ce jour par le Groupe de travail, notons :
Bien que l’ACIA ait approuvé deux vaccins pour les poulets, les travaux se poursuivent sur d’autres vaccins pour les dindons et les canards.
Les PPC continueront de travailler de concert avec l’ACIA et les autres groupes avicoles nationaux sur les options de vaccination.
Considérations relatives à la santé humaine
En novembre 2024, le Canada a signalé le premier cas de grippe aviaire contractée par l’humain au pays en Colombie-Britannique. La personne n’avait aucun lien connu avec d’autres exploitations infectées. L’étude épidémiologique a conclu qu’il n’y avait pas de source d’infection claire et aucun autre cas de la maladie chez l’humain n’a été détecté.
En date du 14 mars 2025, les États-Unis avaient signalé 70 cas de grippe aviaire chez l’humain, dont un décès, la plupart étant liés à une exposition dans des fermes laitières ou avicoles infectées.
Selon l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), le risque pour la population canadienne reste faible, bien que les personnes travaillant avec de la volaille ou du bétail infectés courent un risque accru d’exposition et d’infection. L’ASPC a contribué à la préparation de divers documents d’orientation précisant les précautions à prendre pour se protéger de l’infection, notamment ce tableau.
Le gouvernement du Canada s’est procuré un stock initial de 500 000 doses d’un vaccin humain contre la grippe aviaire. Le déploiement à grande échelle du vaccin n’est pas recommandé pour le moment, mais le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a élaboré des directives à l’intention des provinces et des territoires pour déterminer si la vaccination est nécessaire ainsi que les populations à placer en priorité, le cas échéant. À cet égard, les travailleurs des élevages de volailles font partie des populations prioritaires.