Les producteurs assujettis à la gestion de l’offre dans l’ensemble du Canada continuent de lutter contre les mêmes idées fausses en ce qui concerne les prix à la consommation.

Les producteurs assujettis à la gestion de l’offre dans l’ensemble du Canada continuent de lutter contre les mêmes idées fausses en ce qui concerne les prix à la consommation. Les producteurs n’établissent pas les prix au détail et le prix à la production n’est qu’une petite fraction des prix au détail.

Récemment, on entends dans le nouvelles on que la gestion de l’offre supporte un fort coût aux familles en permettant des prix de détail plus élevés. Selon certaines sources, les prix élevés établis en raison de la gestion de l’offre imposent un fardeau financier aux ménages plus pauvres.

Mettons une chose au clair, la gestion de l’offre n’entraîne pas l’augmentation des prix à la consommation. Les producteurs de poulet n’établissent pas les prix au détail. Ce sont les détaillants qui établissent les prix au détail en tenant compte de facteurs comme le positionnement de la marque et la logistique. Aucun de ces facteurs n’est lié à la part que reçoit le producteur, qui ne représente habituellement qu’une petite fraction du prix final.

Par exemple, les producteurs reçoivent seulement environ 1,58 $ le kilogramme lorsque le troupeau quitte la ferme. C’est ce qu’on appelle le « prix du poulet vivant », dont la plus grande partie est dépensée pour payer les aliments et les poussins. C’est le seul prix que peuvent négocier les producteurs de poulet. 1,58 $, ce n’est pas beaucoup. En fait, au cours des dernières années, le prix du poulet vivant a diminué. Entre 2011 et 2015, le prix que les producteurs reçoivent pour leurs poulets a diminué de 2,4 % alors que les prix au détail ont augmenté de 5 % au cours de la même période. Si les producteurs influençaient les prix au détail, ces prix auraient diminué. On blâme souvent les producteurs pour les prix à la hausse à l’épicerie. Avec les consommateurs qui paient davantage et les producteurs de poulet qui reçoivent moins, il est clair qu’il n’y a pas de lien.

La gestion de l’offre vise un certain nombre d’objectifs essentiels au Canada. En ayant recours à ce système, on garantit aux consommateurs un approvisionnement fiable d’aliments frais de haute qualité à un prix raisonnable. En assurant la stabilité ainsi qu’un prix juste pour le travail des producteurs, la gestion de l’offre élimine également le besoin de subventions ou de compter sur l’aide gouvernementale. Le système prévoit une industrie saine et durable au sein de laquelle les producteurs peuvent investir avec confiance dans les collectivités et les entreprises. Les pays qui ont éliminé des systèmes semblables ne s’en sont pas tirés aussi bien que certains ont prétendu. En Australie, les prix à la consommation ont augmenté, alors que les revenus à la ferme ont chuté. Aussi récemment que le 23 août 2016, l’United States Department of Agriculture a dû acheter l’équivalent de 18 millions de dollars américains de viande brune* pour assurer la survie des producteurs et pour les aider à équilibrer le marché. Ce n’est pas la première fois que les États-Unis ont dû subventionner leurs producteurs à cause de la surproduction et des marchés mal équilibrés.

La gestion de l’offre fonctionne bien à la fois pour les producteurs et les consommateurs canadiens depuis plus de 40 ans. N’y changeons rien.

*Source: http://nccwashingtonreport.com/2016/08/26/usda-announces-program-purchase-dark-meat-chicken-ncc/