En réponse au The Hill Times

OBJET : « Traitement ‘catastrophique’ des animaux sous le régime Ritz »
Lancer un appel passionné en faveur d’une refonte de la réglementation du transport des animaux d’élevage, c’est une chose, mais accuser le gouvernement tout en évitant soigneusement toute référence aux soins constants que les industries avicole et ovocole apportent à leurs oiseaux, c’est à la fois improductif et inacceptable. Utilisant un langage chargé et suggestif, l’éditorial dresse un portrait d’une industrie d’élevage dans laquelle l’abus et la négligence sont communs, répandus et apparemment non contrôlés, ce qui est absolument faux.

Les Canadiens veulent des volailles et des œufs frais, de haute qualité produits au Canada selon des pratiques d’élevage sécuritaires et sans cruauté. Nos producteurs sont fiers de répondre à ces attentes.

Les industries canadiennes de la volaille et des œufs travaillent avec tous leurs partenaires, y compris le gouvernement canadien, à faire appliquer rigoureusement les règlements sévères relatifs aux soins et à la manipulation de leurs oiseaux. Après tout, tous les intervenants de l’industrie ont intérêt à ce que les oiseaux soient élevés dans les meilleures conditions possibles.

Le Code de pratiques recommandées pour le soin et la manipulation des poulets, dindons et reproducteurs du couvoir à l’abattage est une ligne directrice nationale régissant le soin et la manipulation des animaux d’élevage qui énonce l’entente nationale de l’industrie en matière d’exigences et de pratiques recommandées en matière de soins aux animaux. Des mises à jour des Codes de pratiques, y compris une section sur la préparation et le chargement en vue du transport, sont en cours. Elles seront terminées au début de 2016. Les organismes membres du secteur avicole canadien participent activement au processus de révision.

Les agriculteurs qui élèvent des pondeuses d’œufs en coquille et des poulets de chair ont aussi élaboré des programmes de soin aux animaux vérifiables, fondés sur les codes de pratiques, pour assurer encore davantage que les soins et la manipulation de leurs oiseaux soient effectués correctement. En ce qui touche les établissements de transformation agréés par le fédéral, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) procède constamment à des inspections pour en vérifier les pratiques de manipulation et d’abattage sans cruauté. Par exemple, les Producteurs de poulet du Canada ont créé un programme visant à démontrer et à maintenir des normes élevées de soin aux animaux dans les exploitations avicoles canadiennes. Plus de 95 % des producteurs de poulet canadiens sont présentement accrédités. Au cours du processus d’élaboration du programme des PPC, plus de 40 organismes intéressés ont été consultés et, jusqu’à maintenant, la mise en œuvre du programme a reçu l’appui d’organismes de protection des animaux, de l’Association canadienne des médecins vétérinaires, de l’Association canadienne des surtransformateurs de volaille, de l’Association canadienne des épiciers indépendants et de Restaurants Canada.

Il est également impératif d’appliquer une réglementation rigoureuse en matière de transport afin d’assurer le bien-être de nos oiseaux. Dans la grande majorité des cas, la capture et le transport sont coordonnés par les transformateurs qui achètent les oiseaux vivants des producteurs. Cette opération est réglementée par l’ACIA qui procède présentement à la mise à jour de la réglementation en matière de transport en conformité de la Loi sur la santé des animaux; les industries avicole et ovocole canadiennes ont été consultées tout au long de cette démarche.

Chaque année, nos industries investissent dans la recherche sur la volaille par le biais du Conseil de recherches avicoles du Canada. Depuis 2010, diverses études ont été financées afin d’améliorer le processus de transport. Les études ont porté sur les sujets suivants : l’incidence de la météo sur les oiseaux, les facteurs de risque durant le transport et l’humidité comme entrave/guide au transport. Les résultats de ces recherches contribueront à guider nos politiques afin de réduire encore davantage le taux de mortalité durant le transport (qui se situe présentement à 0,4 %).

Disons-le clairement : nous ne tolérons pas les abus ou mauvais traitements des animaux. Nous ne défendrons pas ceux qui, producteurs ou autres, seront pris en flagrant délit. Toutefois, ces cas sont rares et ne sont pas représentatifs de qui nous sommes.

La réalité toute simple est que toutes les parties intéressées, du producteur jusqu’au consommateur, ont intérêt à ce que nos oiseaux soient bien traités, jouissent d’un environnement confortable et que la santé, la propreté et la sécurité des animaux soient maintenues tout au long du cycle de production. Toute l’industrie continue de déployer tous les efforts pour que cela soit possible.

En revanche, ce qui n’aide pas c’est de miner les efforts des producteurs et de vilipender leurs partenaires agricoles.

 

Dave Janzen, Président, Les Producteurs de poulet du Canada

K. Robin Horel, Président et Chef de la direction, Conseil canadien des transformateurs d’œufs et de volailles

Peter Clarke, Président, Les Producteurs d’œufs du Canada

Mark Davies, Président, Les Éleveurs de dindon du Canada

Jack Greydanus, Président, Les Producteurs d’œufs d’incubation du Canada