En réponse à The National Post

L’article de John Ivison (Moore trades tariff relief for discredited 1970s policies, en date du 10 décembre) sur les écarts de prix entre le Canada et les États-Unis prend une tournure quelque peu bizarre à la fin avant de reprendre soudainement la même chanson disant que la gestion de l’offre est la raison pour laquelle les produits laitiers, les œufs et la volaille coûtent plus cher ici.

Donc, je vais fredonner le même air en disant que la gestion de l’offre n’a rien à voir avec les prix de détail. Ces prix sont établis par les détaillants qui demandent ce que le marché est prêt à payer. Ils établissent le prix des aliments, et pour tous les autres produits, en fonction de plusieurs considérations, notamment la concurrence au détail, le positionnement de la marque, le coût des articles concurrentiels et les réclames qui attirent les consommateurs au magasin.

M. Ivison parle de magasinage comparatif. S’il magasine effectivement de cette façon, il sait que le facteur le plus déterminant quant au prix à la consommation sera l’endroit et le moment où le magasinage a lieu. Le démantèlement de la gestion de l’offre ne garantit aucunement des épargnes potentielles et peut, en fait, faire grimper les prix.

Ensuite, en examinant l’autre côté de son argument qui lasse l’attention à savoir que les prix ne cessent de grimper, il suffit de regarder l’Indice des prix à la consommation (IPC) : au cours de l’an passé, le bœuf a augmenté de 19,4 %, le porc de 14,4 % alors que le poulet n’a augmenté que de 2,7 %. Au cours des DEUX dernières années, les prix du bœuf ont grimpé de 23,1 %, ceux du porc de 18,1 % et le poulet? Encore une fois, celui-ci n’a augmenté que de 5,1 %. Le poulet représente constamment la meilleure valeur dans le comptoir des viandes.

Il ne fait aucun doute que le prochain couplet de cette vieille chanson de M. Ivison dira que le prix vif du poulet à la ferme fait grimper les prix à la consommation. C’est tout à fait faux. En fait, au cours de la dernière année, le prix vif du poulet a baissé de 1,6 % et au cours des DEUX dernières années, il a baissé considérablement, soit de 9,9 %.

Donc, sortons la table tournante et écoutons cette vieille chanson qui prétend que la gestion de l’offre est démantelée et que des épargnes sont instantanément transmises aux consommateurs.

Voilà un excellent exemple de l’ancienne façon de voir les choses.

 

Mike Dungate,
Directeur exécutif
Les Producteurs de poulet du Canada