Pourquoi le Canada ne suit-il pas l’exemple de l’Union européenne (UE) et n’interdit-il pas les antibiotiques?

Certaines personnes ont mentionné l’exemple de l’Union européenne et nous ont demandé pourquoi le Canada n’a pas emboîté le pas. Il serait hâtif d’entièrement abandonner ces outils qui sont des éléments essentiels de protection de la santé et du bien-être des oiseaux, et qui sont utilisés de façon responsable, appropriée et sécuritaire. Soyons clairs : l’Union européenne n’a pas interdit l’utilisation d’antibiotiques dans leur ensemble. Dans le cadre d’une succession d’interdictions, l’Union européenne a interdit la majorité de tous les antibiotiques alimentaires utilisés pour l’élevage. Il ne s’agit pas d’une interdiction complète des antibiotiques, puisque les antibiotiques pour traiter les animaux malades peuvent encore être utilisés. Il est vrai que cette approche a réduit la quantité générale de médicaments utilisés, mais à présent ils ont retiré les médicaments qui étaient peu ou pas utilisés dans la médecine humaine.

Le côté négatif de l’histoire de l’UE est qu’en raison de l’interdiction, il y a eu une augmentation de l’utilisation d’antibiotiques qui sont plus importants pour la médecine humaine, notamment les fluoroquinolones et les macrolides. Le débat se poursuit à cet égard, et la réflexion des représentants gouvernementaux de divers penchants politiques consiste en ceci que puisque la santé publique représente l’objectif le plus important, augmenter l’utilisation d’antibiotiques d’importance humaine ne peut pas être le résultat souhaité. La majorité des antimicrobiens utilisés dans la production de la volaille ne sont pas utilisés dans la médecine humaine, et, dans la même veine, les antibiotiques les plus utilisés chez les humains ne sont pas ceux qui sont les plus utilisés dans la production de poulet à griller. Quoi qu’il en soit, l’industrie du poulet continue d’étudier l’utilisation d’antibiotiques avec un objectif proactif de réduction à l’échelle du secteur.