Les faits indiquent que le système canadien de gestion de l’offre vaut la peine d’être préservé dans le contexte de l’ALÉNA

Ceci est une réponse publié dans le Toronto Sun en réponse de l’article NAFTA talks the perfect occasion to do away with supply management

Encore une fois, beaucoup d’exagérations et peu de faits.

La réalité est que l’innovation stimule depuis longtemps la croissance : nos fermes produisent du poulet sans antibiotiques et ont amélioré leurs pratiques en matière de soins aux animaux et de salubrité des aliments, en plus de proposer du poulet biologique et de spécialité. Ensuite, nos collègues les transformateurs prennent ce poulet et créent une multitude de produits conçus pour satisfaire aux besoins de tous les consommateurs. Le résultat : le poulet est la viande la plus consommée au Canada. La production a augmenté de 12 % au cours des 4 dernières années et connaîtra une autre hausse de 5 % en 2017.

Une autre des raisons qui expliquent la popularité du poulet canadien est qu’il est abordable. Au cours des 4 dernières années, le prix à la consommation du poulet n’a augmenté que de 7,3 %. Le prix de gros, quant à lui, a augmenté de 3,6 %. En revanche, le prix qu’obtiennent les producteurs dont la ferme est régie par la gestion de l’offre a chuté de 7 %.

Stable sur le plan politique et jouissant d’une économie saine, le Canada a prouvé sa capacité à ouvrir ses marchés à l’exportation et à maintenir la gestion de l’offre lors de 14 accords commerciaux avec 51 pays. Nous avons donc confiance que cette tradition se poursuivra dans le contexte des négociations de l’ALÉNA.

La gestion de l’offre est un moteur de l’économie du Canada. En effet, les secteurs canadiens des produits laitiers, de la volaille et des œufs, ce ne sont pas seulement 16 168 producteurs, mais également 927 transformateurs, et collectivement, ces industries emploient 348 275 Canadiens. Ces secteurs apportent de la valeur au Canada en contribuant à hauteur de 29,6 milliards de dollars au produit intérieur brut du Canada et en versant 6,9 milliards de dollars en recettes fiscales.

Les Canadiennes et Canadiens qui prennent le temps de bien observer les faits savent donc que l’ALÉNA constitue en fait l’occasion parfaite de préserver la gestion de l’offre.

 

Mike Dungate
Directeur général des Producteurs de poulet du Canada