La gestion de l'offre

DÉBOULONNAGE DE MYTHES 101 : La gestion de l’offre et les prix que paient les consommateurs

Certains commentateurs avancent que la gestion de l’offre est un système qui maintient les prix à la consommation des produits laitiers, de la volaille et des œufs à un niveau artificiellement élevé. Heureusement, notre équipe de déboulonnage des mythes est là pour vous confirmer qu’il s’agit bel et bien d’un mythe – la gestion de l’offre n’a rien à voir avec le prix que vous payez. Examinons les faits :

La réponse est simple : Les prix sont fixés par les magasins et les restaurants en fonction d’une grande variété de facteurs, par exemple les coûts locaux, les revenus locaux et les facteurs démographiques locaux. De plus, il y a beaucoup d’intermédiaires entre les producteurs et les détaillants : transformateurs, surtransformateurs, distributeurs, camionneurs et marchands. Et tous ces intervenants doivent se dégager une marge. Comme vous pouvez le constater, de nombreux facteurs entrent en jeu lorsqu’il est question du prix des produits visés par la gestion de l’offre comme le poulet.

En fait, les producteurs de poulet reçoivent seulement 1,54 $ le kg lorsque le troupeau quitte la ferme – pas plus, pas moins. Et ce 1,54 $ le kg est ce que nous appelons le prix vif. Ce prix, qui est loin d’être excessif, sert principalement à couvrir le coût de la moulée et des poussins. Or, depuis 2013, le prix vif a chuté en moyenne de 10,2 % par année.

Aux fins de comparaison, la part que reçoit le producteur pour votre repas au restaurant est habituellement inférieure au pourboire que vous laissez au serveur. Par exemple, un repas quart de poulet poitrine chez Swiss Chalet coûte 15,67 $. De ce coût, le producteur qui a élevé le poulet recevrait 1,01 $ – c’est-à-dire moins de la moitié de ce à quoi votre serveur pourrait s’attendre avec un pourboire de 15 %, soit de 2,35 $.

Le scénario est similaire en magasin. En effet, des comparaisons d’achats nous ont montré que le prix du poulet peut varier d’une semaine à l’autre, d’un magasin à l’autre et même d’un produit à l’autre. À titre d’exemple, une étude récente menée à Ottawa a montré que le prix d’une poitrine de poulet désossée sans la peau peut varier de 8,80 $ à 26,43 $ le kg. Et cette variation de près de 18 $ a été observée la même semaine, dans la même ville, dans la même bannière (mais dans des localisations différentes), et pour le même produit. Il est donc très évident que le prix n’est pas dicté par la gestion de l’offre, mais bien par les détaillants. Les seuls facteurs en jeu sont le lieu et le moment où vous faites vos achats.

EN SOMME :

  • La gestion de l’offre n’a rien à voir avec les prix que vous payez pour les œufs, la volaille et les produits laitiers.
  • Les détaillants et les restaurateurs sont ceux qui fixent les prix des aliments que vous achetez.
  • Les producteurs reçoivent seulement 1,54 $ le kg de poids vif lorsque le troupeau quitte la ferme – pas plus, pas moins.
  • Les producteurs reçoivent une plus petite part de la valeur du repas que les serveurs.
  • En magasin, le prix du poulet peut varier d’une semaine à l’autre, d’un magasin à l’autre et d’un produit à l’autre. Les seuls facteurs en jeu sont le lieu et le moment où vous achetez un produit en particulier.

La gestion de l’offre n’a rien à voir avec les prix à la consommation.

Vous aimeriez que nous déboulonnions d’autres mythes sur la gestion de l’offre? Envoyez-nous vos questions par Twitter en utilisant le mot-clic #JaimeEleveursdePoulet et demeurez à l’affût pour voir votre mythe déboulonné!