Antibiotiques

Ce que mange le poulet

L’alimentation du poulet a une grande incidence sur sa santé ainsi que sur la saveur et la valeur nutritive de la viande. Les éleveurs y sont très sensibles et sont conscients de l’importance de bien alimenter leurs poulets.

La composition et la quantité de moulée fournie au poulet sont très importantes tout au long des différentes étapes de leur cycle de croissance. Selon les données scientifiques, la teneur nutritive de la moulée peut être trop élevée ou faible, affectant ainsi la croissance des oiseaux. La composition de la moulée varie de province en province, et même de région en région, selon les disponibilités. Les meuneries sont soumises à des lignes directrices très rigoureuses, qui sont administrées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et qui régissent les ingrédients autorisés.

Composition de la moulée du poulet

La moulée du poulet est surtout préparée dans des meuneries spécialisées et est régie par la Loi relative aux aliments du bétail, ce qui les assujettit aux inspections gouvernementales. Environ 90 % de toute la moulée pour animaux du Canada est transformée par les meuneries qui produisent environ 20 millions de tonnes par année pour les producteurs du Canada. La production à la ferme représente dix autres millions de tonnes, les éleveurs produisant parfois la leur.

La moulée représente le poste de dépense le plus important des producteurs; la moulée représente environ la moitié du coût de l’élevage d’un poussin jusqu’à ce qu’il devienne un poulet à griller de poids de marché.

Toutes les moulées pour poulet sont majoritairement composées (à plus de 85 %) de grains et de sous-produits de grains, de graines protéinées et d’aliments qui en sont composés, comme des aliments de canola et de soya. C’est donc dire, tout compte fait, que tous les poulets sont des poulets « nourris au grain. »

En quantités bien plus infimes (environ 10 %), d’autres sources de protéines, comme les graisses animales, et les graisses de farine d’os et de végétaux sont ajoutées pour améliorer la teneur nutritive, le goût et la texture de la moulée. Certains poulets sont élevés sans sous-produit animal, mais comme le poulet est omnivore, ces sous-produits doivent être remplacés par des sources végétales pour assurer la santé des poulets.

En quantités plus infinitésimales (1,5 %), les suppléments de minéraux et de vitamines sont souvent ajoutés pour prévenir les carences alimentaires.

Hormones et antibiotiques

Les hormones ne sont jamais utilisées au Canada (tout comme dans la plupart des pays producteurs de volaille); les hormones sont bannies depuis plus de 50 ans. Leur utilisation dans l’élevage du poulet fait toujours l’objet d’un mythe répandu (vive Internet!). Ça n’est pas le cas ici, au Canada, ou partout d’où le Canada importe des poulets, ce qui ne représente pas grand-chose et très peu de pays, faut-il le préciser, puisque nos éleveurs répondent avec une impressionnante fiabilité à la demande canadienne en poulet.

Le poulet peut aussi comporter une quantité extrêmement faible (moins de 1 p. 100) d’additifs, comme des enzymes et des antibiotiques, pour prévenir les maladies et les problèmes de digestion. Tous ces additifs sont soumis à des règlements stricts et sont employés de pair avec de saines pratiques de gestion, de vaccination et d’hygiène.

Si les oiseaux ou les troupeaux ne reçoivent pas tous des antibiotiques, car il ne s’agit absolument pas d’une approche universelle, les antibiotiques peuvent jouer un rôle important dans l’offre de produit sain pour la consommation, ainsi que dans la santé et le mieux-être de la volaille. Les antibiotiques contribuent à la santé des oiseaux, et donc garantissent un approvisionnement sain en nourriture au consommateur et permettent d’éviter tout problème de sécurité alimentaire.

Un débat généralisé continue de faire rage au sein de la communauté scientifique quant à l’effet et aux répercussions de l’utilisation d’antibiotiques en agriculture, en raison de l’interaction complexe entre la salubrité des aliments, la santé animale et le mieux-être des animaux, et plusieurs questions demeurent sans réponse. Les Producteurs de poulet du Canada appuient l’utilisation responsable des antibiotiques approuvés par la Direction des médicaments vétérinaires de Santé Canada afin d’assurer la salubrité des aliments, la santé des animaux et leur mieux-être. L’industrie aviaire du Canada réitère son engagement à contrôler, à surveiller et à réduire l’utilisation d’antibiotiques afin de préserver des options de traitement efficaces. Nous suivons et améliorons constamment cette situation.

Dans le cadre de notre stratégie sur l’utilisation d’antimicrobiens, nous avons éliminé l’utilisation préventive d’antibiotiques de catégorie I en mai 2014 et l’utilisation préventive d’antibiotiques de catégorie II en 2018. On compte quatre catégories d’antibiotiques et les antibiotiques de catégorie I sont les plus importants pour la santé humaine.

Renseignements

Vous trouverez des mises à jour de notre stratégie d’utilisation d’antimicrobiens et des modifications qui sont (et qui ont été) apportées à l’élevage de poulets au Canada ici.